Requiem à plus d'un titre. D'abord et pour le plus léger pour ce fiasco sportif aux airs d'enterrement : toutes les craintes de l'avant-match (et si Ben Arfa devenait bon, et si les Marseillais, largement supérieurs sur le papier, marchaient littéralement sur les Parisiens, et si...) se révèlent fondées et Paris sombre, piétiné par un OM euphorique. Une étincelle d'espoir subsiste encore à la mi-temps, car si le PSG est déjà mené (0-1), l'équipe se démène et semble facilement pouvoir revenir au score. Au retour des vestiaires, les joueurs, apathiques, se font massacrer devant un Parc dégoûté...
Requiem, ensuite, pour les événements survenus autour du Parc, qui devaient se solder par la mort d'un supporter de Boulogne quelques semaines plus tard. Je n'avais pas réellement pris conscience de la gravité croissante des événements autour du club, et notamment des tensions croissantes entre groupes de personnes que j'hésiterais à qualifier de supporters. Un peu avant le match, nous avons vu passer en trombe ambulance et véhicules de police, sans doute pour gérer les conflits entre Auteuil et Boulogne. A ce moment cela semblait anecdotique. Je ne saurais pas me prononcer sur les culpabilités respectives des deux camps ; je crains fort que la stupidité ne soit amplement partagée. J'avoue ne pas encore bien comprendre comment tout cela est possible, ni (surtout) quel rapport cela peut avoir avec le foot. Aucun, je suppose.
Une interrogation, directement tirée du morceau de Killing Joke : "When will it start bothering you ?". Jusqu'à quand peut-on supporter une équipe alors que les déchaînements de connerie atteignent des niveaux, au sens propre, mortels ?
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire