17 juillet 2009

Dr House - Saison 1

Il serait exagéré de me positionner en exégète d'une série quelle qu'elle soit ; le nombre incroyable de séries marquantes parues ces dernières années est tel que s'y retrouver vraiment nécessite une activité de visionnage à plein temps ou presque. Moyennant quoi je m'en tiens, avec un succès variable, à quelques fleurons identifiés du genre. Parmi les derniers en date, le feuilleton qui fait les choux gras des soirées de TF1 : "Dr House". J'avoue avoir attaqué cette première saison avec un a priori suspicieux. A priori injustifié, certainement, car sans faire de Gregory House un personnage aussi marquant que Dale Cooper ou Nate Fisher, cette entrée en matière est d'un bon niveau.

La bonne idée de "Dr House" est de se démarquer très rapidement d'"Urgences", le fleuron inégalable du genre hospitalo-frénétique, et de placer ses protagonistes dans un obscur service de diagnostic dont l'activité est, par nature, sporadique et limitée. Le suspense et la tension ne viennent donc pas de l'avalanche de cas différents et de points de vue multiples sur un hopital / ruche, mais de l'énigme quasi-policière posée aux médecins par les symptômes atypiques proposés au service de diagnostic.

La formule "un épisode / un cas" fait merveille en début de saison, puis commence à patiner, on comprend vite que la série ne pourra pas reposer durablement sur cette recette. Visiblement les scénaristes également, puisqu'ils introduisent progressivement, et avec plus ou moins d'habileté, différents expédients classiques destinés à pimenter chaque épisode : le corps étranger (un suspicieux mécène qui prend la possession de l'hôpital), des histoires de coeur et des intrigues personnelles qui permettent de développer aussi bien le héros lunatique de la série que ses faire-valoir qui gagnent en épaisseur. C'est ainsi que l'on s'attache peu à peu à Gregory House, l'improbable médecin surdoué et misanthrope, arrogant et charismatique, qui mène à la baguette l'insignifiant petit monde qui gravite autour de lui... et c'est surtout ainsi que l'on gobe assez allègrement les spectaculaires énormités qui parsèment la série : postulat de départ invraisemblable, cas tordus à répétition, péripéties parfois repérables à 15 km de distance...

La première saison de "Dr House" n'est pas inoubliable, certaines faiblesses et grosses ficelles un poil trop voyantes sont à regretter. Mais l'originalité du concept et le charisme du héros, alliés à des dialogues très bien écrits, permettent de s'attaquer à la deuxième saison avec impatience. Differential diagnosis, people !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ce que j'aime le plus dans cette série, c'est le sadisme de Dr House et sa manière (trop) directe de dire les choses. Il y a des moments, on dirait presque qu'il y trouve du plaisir... :P