Depuis que JD Beauvallet a définitivement sombré dans la folie (circa 1996 et sa découverte des Spice Girls), on voit régulièrement fleurir, chez les critiques les plus sérieux et les plus pointus, des discours étranges d'analyse de la musique populaire comme terrain d'expérimentation sonore (en vrac, via Britney Spears et les Neptunes, via les productions Timbaland, via Lily Allen ou encore, plus récemment Lady GaGa, j'en passe et des plus gratinées). C'est reparti pour un tour avec l'arrivée en fanfare de Marina Diamandis, de son joli minois, de sa voix spectaculaire, de son accent à couper au couteau et de ses tubes cybernétiques. Marina va au-delà de la pop bubblegum, on est carrément dans le domaine d'une pop Powerade - soit une mixture chimique aux arômes tous plus factices les uns que les autres, affichant un taux de sucre délirant. Assez étrangement, si l'écoute de l'album "The Family Jewels" s'avère globalement pénible, la formule peut marcher sur certains titres, en particulier sur Are You Satisfied. Une chanson que l'on pourrait qualifier, pour vraiment jouer les critiques, d'expérimentation fascinante de déconstruction de la pop synthétique, tant il est impossible d'y déceler une véritable structure couplet / refrain. Le morceau est construit comme une succession de ponts, sonnant comme autant d'hymnes, se succédant à un rythme effréné. C'est comme un lombric, ça n'a ni queue ni tête, mais ça s'imprime instantanément dans la mémoire et, ma foi, si l'on n'est pas trop regardant, ce n'est pas désagréable. Marina est donc le joli lombric musical de ce début d'année - je me demande juste s'il n'y aurait pas beaucoup plus ambitieux à faire avec une voix aussi singulière...
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1 commentaire:
Mais si y'a des couplets / refrains et un pont après le deuxième refrain. Rien que de très classique, quoi. Alors, Tristan, tu peines?
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