C'est quand vient l'hiver que l'on se sent vraiment supporter... Ca peut paraître risible mais devoir, en pleine semaine, enfiler trois épaisseurs de pulls, deux paires de chaussettes, sortir gants et bonnet pour aller voir son équipe jouer face à un promu un match sans réel enjeu qui lui permettra au mieux de s'incruster aux places de milieu de tableau, cela nécessite du courage, du moins de la motivation. Dès le début, cette soirée a oscillé entre excitation et abnégation. Et l'on n'imagine jamais très bien qu'une histoire puisse finir si mal (égalisation de Lens) quand elle a commencé si bien (ouverture du score bien chanceuse par Makélélé). Parfois, Dieu sait ce qui passe dans la tête de Sakho, défenseur aux sautes de concentration toujours aussi dévastatrices. Peut-être finirons-nous par nous lasser...
Si j'ai choisi pour illustrer ce triste match le célèbre Courage des Oiseaux de Dominique A, c'est également pour le dédicacer un brin ironiquement aux supporters, qui eux aussi chantent dans le vent glacé. Au final, ce que l'on retient d'une soirée comme celle-ci, c'est bien plus l'ambiance toujours spectaculaire du Parc, même à l'orée de l'hiver. La tribune oscille en fait entre le courage des oiseaux et celui des oiseux - le courage de beugler des noms d'oiseaux ? Drôles de volatiles en vérité que ces supporters beuglant "Ho Hisse, enculé" à chaque dégagement de Runje (un ex-Marseillais...). Mais ce que je crois commencer à comprendre, c'est que le rôle de la tribune n'est pas d'être juste, d'être fair-play, d'être mesurée, ni même tolérante. Son rôle c'est d'être là, aussi bruyamment que possible.
18 décembre 2009
Un match, une chanson #5 - Dominique A : Le Courage Des Oiseaux (PSG - Lens : 1-1)
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